Activités
25 et 26 juin 2021 - "Les singularités de l’histoire" - colloque de clôture
Le colloque aura lieu en ligne, via Microsoft Teams. Un lien de participation sera envoyé à toutes les personnes qui se seront préalablement inscrites via prospero@usaintlouis.be.
Programme
Jeudi 24 juin
9h45 Accueil
10h Christophe Bouton (Université Bordeaux-Montaigne) :
« Unicité, individualité, nouveauté. Trois aspects de la singularité en histoire »
11h Sébastien Schick (Université Paris I Panthéon-Sorbonne) :
« Qu'est-ce qu'un bon exemple ? Réflexions sur la question de la biographie en histoire »
12h Pause de midi
13h Sébastien Laoureux (UNamur) :
« Discontinuités de l’histoire et cinéma selon Rancière »
14h Quentin Landenne (FNRS - USL-B) : « Les vertus heuristiques des singularités pour l’historien de la philosophie »
15h Pause
15h15 Louis Carré (FNRS - UNamur) : « La poétique de l’histoire à l’heure du “grand dérangement” »
16h15 : fin de la première journée
Vendredi 25 juin
10h Jean-Baptiste Vuillerod (UNamur) : « Adorno et le renversement de la philosophie hégélienne de l’histoire »
11h Anne Bardet (USL-B) : « (Se) raconter l’histoire : le rôle de la narration dans la construction de la réalité historique chez Ortega y Gasset »
12h Pause de midi
13h Augustin Dumont (Université de Montréal) : « “Raconter l'histoire par en bas”. Günter Grass et l'autre tribunal de la raison »
14h Laëtitia Riss (UNamur) : « Les noms des sans-part : raconter l’histoire révolutionnaire. De Jacques Rancière à Éric Vuillard »
15h Pause
15h15 Maud Hagelstein (FNRS - ULiège) : « Faire tableau à la révolution française. La peinture que personne n'a vue (Michelet, Michon) »
16h15 : Fin des travaux
Argument :
Ce colloque se propose de réfléchir au statut de la singularité dans l’histoire. Les notions auxquelles on l’associe le plus souvent – comme celles d’événement, de surgissement, de rupture, d’inattendu, d’individualité, d’exceptionnel ou encore d’exemple – suffisent-elles à la caractériser ? Dans le flux de l’histoire (celle que l’on fait, celle dans laquelle on s’inscrit), tout comme dans la science historique (celle que l’on raconte, celle que l’on réfléchit), quelles peuvent-être la place et la signification de ce qui n’est précisément pas répété et souvent pas répétable ? Par ailleurs, revient-il aux acteurs eux-mêmes, qui en sont les contemporains, d’identifier des discontinuités ou plutôt à l’historien seul d’en proposer le récit ? Ou encore, de telles singularités peuvent-elles se donner indépendamment de toute contrainte discursive ou ne trouvent-elles pas leur sens à être identifiées depuis une construction narrative, qui peut éventuellement être d’abord celle des acteurs ?
Ces questions seront déployées sous différents axes :
- Philosophie de l’histoire : comment le discours philosophique sur l’histoire fait-il droit à ce qui échappe à l’universel, comment évite-t-il de réduire les soubresauts de l’histoire, la matérialité de l’épisode historique aux exigences d’un panlogisme métaphysique – sans renoncer pour autant au statut et aux exigences propres du discours philosophique ? Corrélativement, comment la philosophie fait-elle droit aux discontinuités de l’histoire, sans céder aux facilités d’un continuisme plus enclin à rencontrer les exigences d’un discours abstrait, conceptuel et généralisant ? Dans cette perspective, le souci d’une articulation entre philosophie de l’histoire et philosophie sociale n’est-il pas le meilleur garde-fou contre les effets réducteurs du concept philosophique ?
- Théorie et épistémologie de l’histoire : peut-on faire l’hypothèse que les différentes écoles historiques se distinguent et se réfléchissent le plus radicalement par leur positionnement à l’égard du singulier ? La distinction entre une histoire des vainqueurs et une histoire des vaincus, l’émergence de la micro-histoire, en fin de compte les modifications épistémologiques fondamentales dans le développement de la théorie de l’histoire ne doivent-elles pas d’abord se comprendre à partir de la place qui est attribuée à la singularité historique dans les différentes écoles ? Corrélativement, comment se définit épistémologiquement la position de l’historien face au radicalement singulier alors que son discours tend en même temps à la généralité ?
- Poétique de l’histoire : qu’est-ce que raconter l’histoire ? La narration de l’histoire, qu’elle prétende à la scientificité ou au romanesque – et à toutes les autres formes de rapport à la vérité sur le spectre qui s’étend entre ces deux extrémités –, mobilise les singularités et aussi bien les enchaînent ; mais n’est-ce pas dès lors aussi au prix de la disqualification d’autres singularités, parfois au regard d’une norme que la narration se donne à elle-même ? Ainsi, la discontinuité même qu’introduit l’événement historique n’est-elle pas par principe étouffée par le cours même de la narration ?
Ces trois axes pourront se croiser sur des enjeux thématiques centraux qui donnent diverses figures de la singularité de l’histoire : ainsi en va-t-il de la question de la rupture (révolution, invention, découverte,…) qui interrompt mais aussi relance l’histoire ; de la question de la causalité, tant tout schème explicatif recourant à la causation implique une normativité ; de la question du rapport entre l’empirique et le transcendantal.
4 février 2021 - Journée d'études "Capitalisme et religion. Autour de Walter Benjamin"
Cette journée organisée par le centre ESPHIN de l'UNamur se penche sur la façon dont l’œuvre de Benjamin inscrit la critique de la vie capitaliste dans des perspectives religieuses diverses (divin, foi, culte, liturgie…). Son but sera tout autant d’affiner la compréhension que l’on peut avoir de Benjamin aujourd’hui que de prolonger certaines de ses intuitions pour forger des concepts adéquats au monde contemporain. C’est la contemporanéité de Benjamin que l’on mettra ainsi à l’honneur.
Elle aura lieu en ligne sur Teams. Pour s'inscrire et recevoir le lien, il faut écrire à Vivien Giet : vivien.giet@unamur.be.